Tout juste du fromage - le différend sur le parmesan

La Commission européenne exhorte l'Allemagne à se conformer à la protection de la dénomination "Parmigiano Reggiano"

La Commission européenne a envoyé un dernier avertissement écrit (avis motivé) au gouvernement allemand pour n'avoir pas correctement appliqué la législation de l'UE sur la protection des appellations d'origine protégées (AOP) à l'appellation "Parmigiano Reggiano". au niveau de l'Union européenne depuis 1996, est de jure exclusivement réservé aux producteurs d'un territoire italien défini qui produisent ce fromage selon un cahier des charges obligatoire.

Conformément à la législation européenne sur les Appellations d'Origine Protégées (AOP) et les Indications Géographiques Protégées (IGP)(1), les États membres doivent protéger les appellations protégées contre tout détournement, imitation ou évocation, même lorsque la véritable origine du produit est indiquée ou si l'appellation protégée est une traduction. Cela s'applique également à la dénomination "Parmigiano Reggiano", qui est enregistrée depuis 1996 (2).

En Allemagne, cependant, le fromage qui ne répond pas au cahier des charges de la dénomination « Parmigiano Reggiano » continue d'être commercialisé sous la dénomination « Parmesan », bien que cette dernière soit, aux yeux de la Commission, une traduction de la dénomination « Parmigiano Reggiano » empruntée du français, comme en témoignent de nombreux ouvrages de référence datant de 1516 à nos jours, ainsi que d'autres éléments démontrant le lien indissoluble entre les deux appellations.

La Commission a envoyé aux autorités allemandes une lettre de mise en demeure en octobre 2003, ouvrant ainsi une procédure d'infraction. Dans sa réponse de décembre 2003, l'Allemagne ne s'était pas engagée à respecter la législation communautaire sur les AOP et les IGP en ce qui concerne le produit en cause. La Commission demande maintenant à l'Allemagne de prendre les mesures nécessaires pour se conformer à l'avis motivé dans un délai de deux mois.

Procédure légale

L'article 226 habilite la Commission à intenter une action en justice contre un État membre qui ne respecte pas ses obligations.

Lorsque la Commission considère qu'il peut y avoir une violation du droit de l'Union justifiant l'ouverture d'une procédure d'infraction, elle envoie une "lettre de mise en demeure" (premier avertissement écrit) à l'État membre concerné, lui demandant de répondre dans un délai précis , généralement dans les deux mois.

Selon la nature de la réponse de l'État membre concerné, et s'il y répond, la Commission peut décider de lui adresser un "avis motivé" (dernier avertissement écrit), exposant clairement et sans équivoque pourquoi, à son avis, après une violation du droit de l'UE a eu lieu et oblige l'État membre à remplir ses obligations dans un délai déterminé (généralement deux mois).

Si l'État membre ne se conforme pas à l'avis motivé, la Commission peut décider de saisir la Cour de justice des Communautés européennes.

L'article 228 du traité CE habilite la Commission à intenter une action contre un État membre qui ne se conforme pas à un arrêt de la Cour de justice des Communautés européennes. Cet article permet également à la Commission de demander à la Cour de justice d'infliger une amende à l'État membre concerné.

Les statistiques actuelles sur les procédures d'infraction sont [ici] disponible


(1) Règlement (CE) n° 2081/92 du 14 juillet 1992 Journal Officiel L 208 du 24.7.1992 juillet 1, p. XNUMX.

(2) Règlement (CE) n° 1007/96 du 21 juin 1996 Journal officiel L 148 du 21.6.1996 juin 1, p. XNUMX.

Source: Bruxelles [eu]

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